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Transition écologique

Clermont Auvergne Métropole : la station d'épuration des Trois-Rivières se transforme pour répondre aux défis de demain

24/01/2023

Fin 2021, Clermont Auvergne Métropole, compétente en matière d’eau et d’assainissement, a débuté les travaux d’extension de la station d’épuration des Trois Rivières, à Clermont-Ferrand. Ce projet répond aux objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau (2000) en particulier l’atteinte du « bon état des eaux et milieux aquatiques » et du schéma de transition énergétique et écologique de la Métropole.

Une visite de chantier de ce grand équipement métropolitain a été organisée le 18 janvier en présence d’Olivier Bianchi, Président de Clermont Auvergne Métropole et Maire de Clermont-Ferrand, Maximilien Pellegrini, directeur général délégué du Groupe SUEZ en charge de la France, Jean-Pierre Brenas, conseiller régional Auvergne Rhône-Alpes, représentant Laurent Wauquiez, Président, Martin Gutton, directeur général de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, Karine Berger, directrice déléguée ADEME Auvergne-Rhône-Alpes et Philippe Chopin, Préfet du Puy-de-Dôme.

Une extension pour protéger la qualité de l’eau et développer les énergies renouvelables

Ce projet entre dans le cadre du schéma directeur d’assainissement de Clermont Auvergne Métropole. Celui-ci prévoit de réduire par temps de pluie les rejets excédentaires d’eaux usées et pluviales dans le milieu naturel grâce à la construction sur l’ensemble du territoire de 6 bassins de stockage-restitution d’un volume de 80 000 m³ au total.

Pour traiter ces eaux supplémentaires tout en valorisant les boues en énergie, un chantier d’envergure d’une durée totale de 36 mois est mené actuellement à la station d’épuration des Trois-Rivières. Les travaux consistent en la construction d’un bassin de stockage-restitution de 21 000 m³ (20m de profondeur et 45 mètres de diamètre), de bassins de décantation primaire des eaux pour l’adaptation de l’installation aux nouvelles charges de pollution, d’une nouvelle unité de désodorisation de l’air et d’un nouveau système de contrôle et de commande.

Mais ce n’est pas tout : conformément au schéma de transition énergétique et écologique de la métropole et à son plan de sobriété, la station sera équipée de méthaniseurs permettant de valoriser les boues en produisant une énergie locale renouvelable : le biométhane. La production pourra atteindre jusqu’à 14 GigaWattheures/an de gaz renouvelable, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 1400 logements existants chauffés au gaz ou 60 bus roulant au BioGNV. Ce biométhane sera injecté dans le réseau de gaz local exploité par GRDF. Un contrat a été signé en ce sens en septembre 2022.

Le développement des énergies renouvelables passera en outre par l’installation début 2025 d’une centrale photovoltaïque d’une puissance d’environ 0,75 Gigawattheures/an et d’une surface d’environ 4 000 m² répartis sur plusieurs supports (ombrières, bâtiments, terrain). Cette énergie sera auto-consommée par l’installation.

Une stratégie de développement des énergies renouvelables qui trouve pleinement son sens dans un contexte d’augmentation très forte de la facture énergétique de tels équipements.

Clermont Auvergne Métropole a confié cet ambitieux chantier à un groupement d’entreprises ancrées sur le territoire. Ce groupement est le fruit d’une étroite collaboration entre le groupe SUEZ, fort de son expérience dans la conception d’infrastructure d’assainissement et la technologie de la méthanisation, et des entreprises implantées localement telles que NGE génie civil, SCATE Automation et le cabinet CHM Architectes. Ainsi, une soixantaine d’entreprises travaillent sur le chantier, avec aux moments les plus denses près de 200 personnes. Le groupement est également engagé dans l’emploi et l’activité économique du territoire : 9 600 heures d’emplois d’insertion ont déjà été générées par ce chantier.

Ces programmes de travaux font l’objet de contrats de financement avec l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne.

Chiffres clés

  • 2 millions de m³ d’eaux usées qui ne seront plus déversées au milieu naturel
  • Réduction de 50% des rejets de pollution dans le milieu naturel
  • Production de 14 GWh par an de biogaz, l’équivalent du chauffage de 1400 logements
  • Production à terme de 0,75 GWh par an d’électricité par des panneaux photovoltaïques

 

Plus d'informations sur le site de Clermont Auvergne Métropole.