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GRANDS ÉVÉNEMENTS SPORTIFS INTERNATIONAUX : LES VILLES FACE AU DÉFI DE LA SÉCURITÉ

Quelle que soit la compétition organisée sur les territoires, de nombreux défis attendent les grandes villes, agglomérations et métropoles.

prez maire 16 septembre - copie

Grands évènements : les grandes villes en première ligne

La France va accueillir dans les prochains mois des événements d’envergure internationale tels que le Tour de France (juillet 2023), la Coupe du monde de rugby (septembre-octobre 2023) et les Jeux Olympiques et Paralympiques (juillet-septembre 2024). Ces compétitions se dérouleront essentiellement dans les grandes villes, agglomérations et métropoles du pays.

Réunis à Dijon le 28 avril 2023, les élus de la commission « Sécurité et prévention » de France urbaine, co-présidée par David Marti, maire du Creusot et président de la Communauté Urbaine Creusot Montceau ont rappelé que « si les collectivités locales concourent à l’organisation et la sécurisation de manifestations d’ampleur aux côtés de l’Etat, de la sécurité privée et des organisateurs, la tenue de ces évènements génèrent une série d’enjeux liés à la sécurité et la tranquillité publique qu’il faut d’appréhender ».

Quelle que soit la compétition organisée sur les territoires, il faudra être au rendez-vous et de nombreux défis attendent les collectivités : sécurisation du parcours de la Flamme olympique, enjeux financiers (indemnisation des commerces en terrasse lors de fan zone, relais de la Flamme, sécurisation des transports et les abords des stades, centres de commandements…). Aussi, si l’équipement des communes en vidéoprotection est toujours au cœur de la dernière circulaire annuelle sur les axes prioritaires du Fonds Interministériel pour la Prévention de la Délinquance (FIPD), une partie des crédits sera désormais fortement orienté vers le financement de dispositifs de sécurisation des grands évènements sportifs à venir.

Sport et sécurité : équilibre impossible ?

A 450 jours de l’ouverture des Jeux Olympiques, la réussite de la Coupe du monde de rugby s’avère déjà être une épreuve pour le ministère de l’Intérieur, tant en termes de pratiques à développer, avec l’usage par exemple, de nouvelles technologies comme les drones ou les « caméras intelligentes » que dans le maintien de l’ordre, la détection, la prévention des menaces ou encore la gestion de foule. La gouvernance, la gestion de crise, l’articulation avec les métiers de la sécurité locale et la mobilisation du reste des acteurs sont également au cœur des réflexions.

A ce sujet, il est estimé qu’en moyenne, près de 30 000 policiers et gendarmes seront mobilisés chaque jour sur le territoire national pour la sécurité des Jeux olympiques. Plusieurs élus s’interrogent quant à un risque de déport de charge pour les collectivités accueillant des épreuves ou organisant des célébrations olympiques. Mais comme rappelé par la Ville de Paris, ces évènements seront aussi une opportunité pour les collectivités de mettre en avant l’ensemble des dispositifs mis à l’œuvre en matière de tranquillité publique et de prévention.

Anticiper les risques

Si plusieurs villes ont eu l’occasion de rappeler, lors de la commission, que la sécurité et la tranquillité publique ne doivent pas marquer les évènements, les élus locaux appellent à rester vigilant et à anticiper au maximum les risques pour l’ordre et l’espace public que ces rassemblements génèrent.

A Toulouse, le territoire va accueillir cinq matchs de la Coupe du monde de rugby et diffuser, dans son « village rugby », tous les matchs de l’équipe de France et les phases finales avec une jauge qui variera de 20 000 à 40 000 personnes. Le ministère de l’Intérieur ayant indiqué vouloir un plan « Zéro délinquance », la préfecture, en co-pilotage avec Toulouse Métropole et l’Agence Régionale de Santé, a initié un travail spécifique pour compléter ce plan avec un volet « Prévention ».

Pour la métropole, l’objectif est de s’appuyer sur des dispositifs existants, comme « Fêtons Plus Risquons Moins », dispositif partenarial sur l’espace public qui existe depuis 12 ans pour réduire les risques (addictions, consommation excessive, conduites à risques…), et limiter au maximum les recours aux services police et secours afin de s’adapter selon le public et la temporalité des évènements.

En outre, 5 thématiques apparaitront dans ce plan comme la prévention des conduites à risques, la prévention des violences sexistes et sexuelles, la sécurité routière, la lutte contre les paris sportifs et la délinquance d’opportunité. Enfin, un des objectifs de ce plan vise à modéliser une stratégie qui servira les services pour les prochains grands évènements.

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