« Moins pour Plus ! » : La sobriété, fil rouge des assises européennes de la transition énergétique

Partenaire de l’évènement, France urbaine était, comme chaque année, présente à ce rendez-vous incontournable rassemblant tous les acteurs de la transition énergétique dans les territoires.
Accueillies par Le Grand Genève du 31 mai au 2 juin, les Assises européennes de la transition énergétique ont rassemblé pour cette 23ème édition, plus de 4200 participants sous le thème de la sobriété et le slogan « Moins pour Plus ! ». Durant trois jours, élus, cadres de collectivités, chefs d’entreprise, grands acteurs publics et représentants d’organisations internationales ont participé aux 17 plénières, 114 ateliers et 6 visites de terrain. France urbaine était sur place aux côtés de nombreux adhérents pour porter la voix des grands territoires urbains dans la transition énergétique.
Lancées en 1999 par la Communauté urbaine de Dunkerque, en partenariat avec l’ADEME, puis coorganisées par Bordeaux Métropole et le Grand Genève, les assises ont, cette année, placé la sobriété au cœur des débats dans la perspective de la neutralité carbone à l’horizon 2050. Cet enjeu crucial a été abordé à la fois à l'échelle individuelle des comportements, mais aussi collective dans la manière d'organiser nos sociétés.
Les membres de France urbaine ne sont d’ailleurs pas en reste sur le sujet puisqu’un certain nombre intervenaient directement lors de cet événement afin de présenter les solutions innovantes qu’ils mettent en place sur leurs territoires. De fait, la ville de Lille s’est faite l’exemple de l’urbanisme négocié au service de la ville bas carbone avec son Pacte Lille Bas Carbone signé en juin 2021 et associant près de 130 participants du secteur de la construction. D’autre part, Rennes Métropole a présenté ses réflexions pour concilier ambition énergétique et logement abordable pendant que la métropole de Nantes témoignait des enjeux de préservation des sols à l’aune du Zéro Artificialisation Nette (ZAN). Au même titre, les collectivités de Paris, Lyon, Grenoble, Strasbourg, Paris-Saclay ou encore Marseille étaient également présentes pour ne citer qu’elles.
Par ailleurs, le contexte actuel de l’invasion russe en Ukraine a plus que jamais rappelé l’enjeu de souveraineté énergétique de l’Europe et montré à quel point l’état « d’ébriété énergétique »1 de nos sociétés n’est plus viable. Les débats ont aussi questionné l’acceptabilité du changement, la quête de sens ainsi que la formation à ces enjeux. La deuxième journée a ainsi dressé une analyse des changements de comportements individuels et collectifs nécessaires pour réduire les consommations d’énergie. Enfin, les énergies renouvelables ont eu la part belle, notamment sur les aspects de production et de distribution confrontés à la préservation des espaces et du foncier ainsi qu’à la maîtrise de la demande.
En parallèle des différents échanges, un village de la transition énergétique avec une vingtaine de stands accueillait entre autres Bordeaux Métropole, Dunkerque Grand Littoral, l’Ademe, la FNCCR et NégaWatt. Dans le même temps, le "Carrefour des métiers" a reçu 1 000 jeunes de 14 à 17 ans, en quête d’orientation, mais aussi 250 jeunes diplômés, personnes en reconversion professionnelle et demandeurs d’emplois, pour découvrir les nombreuses perspectives de formations et d’emplois offertes par le secteur de la transition énergétique, avec un focus sur 4 thèmes – l’habitat, la mobilité, le numérique, et l’économie circulaire.
Bordeaux Métropole aura le plaisir d’accueillir la prochaine édition au Palais des Congrès les 23, 24 et 25 mai 2023.