Talents, rationalisation immobilière et climat : où vont les bureaux après 2 ans de crise sanitaire ?

France urbaine est partenaire de la 2e édition du Baromètre des implantations tertiaires en France, réalisée par EY et ADI France et publiée le 11 mai 2022.
Soutenue par France urbaine et s’appuyant sur une enquête unique menée auprès de 300 dirigeants (directeurs immobiliers, DRH, DAF, directeurs généraux) et l’analyse de plusieurs milliers d’implantations depuis 10 ans, l’édition 2022 du Baromètre EY-ADI des implantations tertiaires décrypte la nouvelle géographie des bureaux, les effets de la crise sanitaire, l’évolution des critères d’implantation et la transformation des organisations immobilières vs les attentes de leurs collaborateurs.
Un rebond en matière d’implantations tertiaires
Premier constat de cette étude : la crise sanitaire n’a pas fortement remis en cause l’hyperactivité tertiaire qu’a connue la France ces dix dernières années.

Le secteur tertiaire représente près de 80% du PIB en France. Il est le principal élément de notre économie et son principal créateur d’emplois. En son sein, les fonctions tertiaires « corporate » (centres de décision, plateformes de back-office ou de relation client, centres de R&D et agences commerciales), historiquement hébergées dans des espaces de bureaux, sont aujourd’hui traversées par de profondes mutations.
Après un recul logique observé en 2020, l’année 2021 a marqué un rebond en matière d’implantations tertiaires : 1 387 implantations et extensions ont été recensées en 2021, en augmentation de 26 % par rapport à 2020. Cette hyperactivité tertiaire résulte des projets immobiliers de grands groupes, mais aussi de PME et ETI qui dominent d’ailleurs l’activité dans les métropoles.

Transformation des bureaux : quatre évolutions majeures observées
Les utilisateurs identifient dans ce baromètre 4 évolutions majeures qui vont guider la transformation de leurs bureaux et de leurs activités de services :
- la rationalisation économique ;
- l’hybridation et la fragmentation de l’’immobilier ;
- le nouveau contrat social pour réinventer l’attractivité des bureaux ;
- la flexibilité des espaces et des contrats.
51% des dirigeants interrogés anticipent une diminution jusqu’à 30% de leurs surfaces immobilières à horizon 3 ans. Pour déterminer leurs choix de localisation, de regroupement ou de restructuration, les dirigeants regardent 3 grands critères : l’attractivité RH, la performance économique et l’adaptation aux impératifs écologiques. Un chiffre : 58% des dirigeants classent les critères RH parmi leurs priorités n°1 et 2 dans le cadre d'un choix de localisation d'activités tertiaires.

La croissance durable au cœur des stratégies métropolitaines
Les implantations de services en Île-de-France ont fait preuve de résilience en 2021 malgré des situations contrastées au sein de ses principaux territoires. Les métropoles régionales continuent de gagner du terrain, mais leur attractivité doit s’adapter aux enjeux d’une croissance durable.
Pour réussir la transformation des espaces tertiaires et des métiers de services, dirigeants d'entreprise, acteurs de l’immobiliers et territoires identifient 9 grandes pistes de travail, allant de la redéfinition de l’expérience immobilière des collaborateurs à l’accentuation des efforts en matière d’accessibilité des sites et d’offre en mobilités. La décarbonation de l’immobilier et l’innovation architecturale, technique ou financière sont également des pistes de travail envisagées.